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Phare sur l’îlet du Gosier |
Les croissants et les chocolatines sont toujours les bienvenus à bord, spécialement lorsque le tout nous est livré par une gentille demoiselle en kayak juste à l'heure du petit-déjeuner. Comment résister et surtout pourquoi le ferions-nous.
À Gosier, il y a vraiment beaucoup de nageurs. C'est surprenant le nombre qu'on y rencontre tout autour des bateaux et parfois même très loin du bord, presqu'au large. Il y a en tout le temps, parfois même des groupes d'une vingtaine de personnes à la fois. Et c'est du sérieux, ils nagent pendant des heures. Et les iguanes font de même! Sérieusement on en a vu qu'un seul mais quand même. C'est qu'ils nagent super bien ces petites bestioles.
Heureusement, les dinghies et les navettes circulent très lentement dans le secteur car peu de gens utilisent une bouée flottante pour signaler leur présence ce qui est selon moi très imprudent. Sur l'îlet en après-midi, on se baigne, visite les alentours et sirote un verre au seul petit restaurant du coin.
Depuis quelques semaines, la navigation est à son meilleur. C'est toujours plus enivrant, plus excitant et plus sportif d'une fois à l'autre. On s'amuse beaucoup et c'est du bonbon! Quelle chance, la météo nous permet enfin de se rendre à Marie-Galante qui se trouve plus à l'est. C'est une petite île d'une quinzaine de kilomètres de diamètre qui fait partie de la Guadeloupe. On y trouve 3 principales communes qui sont Capesterre avec ses eaux turquoise (sud est), Grand Bourg et sa culture de canne à sucre à tous les coins de rue (sud-ouest) et Saint Louis, où nous sommes ancrés, avec ses paysages de plages et de mangroves (nord-ouest). Magnifique île que nous avons visitée en voiture dimanche dernier.
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Visite de Marie Galante |
La plupart des attraits touristiques restent ouverts jusqu'à 13:00 pendant la fin de semaine et les autres sites naturels ne ferment pas le jour. En plus, tout est gratuit. Par contre certaines routes peuvent être hasardeuses surtout en temps pluvieux. Heureusement pour nous, le soleil était là et nous avons passé une journée fantastique.
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Magnifique plage de Capesterre |
Nous avons fait le tour complet de l'île. Nous avons visité plusieurs plages. La plus spectaculaire à été selon nous la plage de la feuillère avec ses eaux turquoise. Dès notre arrivée à Capesterre on a été frappé par la vue splendide de la mer depuis le haut de la ville. Des couleurs incroyables arborant tous les tons de bleus. Vraiment spectaculaire! Et attention aux chutes de cocos, qu'ils
disent!
Nous avons également fait quelques randonnées dont la mangrove de Vieux-Fort, le sentier des falaises, les ruines de l'habitation Roussel-Trianon et le site de Gueule Grand Gouffre, un immense trou dans la roche d'une trentaine de mètres de diamètre faisant face à la mer. Magnifique!
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Gueule Grand Gouffre |
Et bien sûr, l'incontournable visite de la Distillerie du Domaine Bellevue et de son moulin d'époque puisque Marie-Galante possède des plantations à perte de vue de canne à sucre. Après avoir dégusté les délices de la maison. Eh oui! on repart avec une autre bouteille de rhum de plus. Ils l'ont l'affaire avec leur dégustation de produits sur place. Une autre belle journée bien remplie!
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Couché de soleil sur Les Saintes depuis Marie Galante |
Nous avons quitté le magnifique mouillage de Saint Louis, Marie Galante pour nous diriger vers un tout autre lieu aussi splendide. Les îles de la Petite Terre, toujours en Guadeloupe, qui sont protégées par une barrière de récifs et dont l'accès est difficile et demande une météo clémente. Plusieurs charters de jour s'y trouvent à notre arrivée mais nous resterons seuls dès la fin de l'après-midi dans ce paysage idyllique à faire rêver. L'eau y est d'une clarté incroyable avec des tons de vert, d'émeraude et de turquoise dont on ne se lasse jamais de voir et qui me rappelle Tobago Cays. Petite Terre est un parc national qui comprend deux îles. Seule Terre de bas est accessible aux visiteurs. Terre de haut, servant de refuge pour la nidification des tortues, est interdite au public. Un sentier bien aménagé permet de faire le tour de Terre de bas jusqu'au phare et d'y apercevoir des iguanes par dizaines. La beauté des paysages est splendide et on aimerait y rester plusieurs jours si mère nature le permet. Dans l'eau on aperçoit plusieurs requins, tortues, barracudas et autres poissons de récifs. Le long de la plage, les petits requins
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Tchin tchin depuis Petite Terre!!! |
"lemon-shark" se camouflent dans le sable et à plusieurs reprises on marche presque dessus. Ils ne sont pas agressifs mais tout de même on ne les provoque pas et on se tient loin. Mais c'est à la nuit tombée que nous avons été surpris. Les faibles lueurs du bateau ont attiré plus d'une trentaine d'immenses poissons d'au moins six pieds qui s'amassaient près de la coque. Ils étaient de couleur verdâtre et leurs yeux brillaient comme des diamants sous l'effet de la lampe de poche. On ne sait pas ce que c'était, pas des requins ou des barracudas en tout cas mais c'était très impressionnant et fascinant! On n'avait pas le goût de faire un bain de minuit surtout pas par cette nuit sans lune! Il faisait noir, très noir et on entendait que le fracassement de l'eau sur le récif au loin avec seule lumière extérieure le phare de l'île. On se sent seul au monde et on est bien, tranquille au calme, sous un ciel étoilé.
Une nouvelle plage s'ajoute à notre palmarès des plus belles plages visitées au cours de notre voyage. Celle de Petite Terre. Tous les jours, plusieurs visiteurs sur les charters provenant de St-François débarquent en groupe sur la plage de palmiers au nord-ouest de l'île et accaparent les lieux. Ils restent dans les alentours, utilisent les installations et font de l'apnée. Ce qui veut dire que peu de gens explorent l'immense plage qui borde le versant nord de l'île. En trois heures de randonnée aller-retour, nous n'avons rencontré qu'une seule personne qui est passée en coup de vent. Pour notre grand bonheur, la plage était juste pour nous.
Notre longue marche nous a menés jusqu'à la pointe est de l'île. On ne peut aller plus loin. L'autre côté de l'île étant interdit. Là-bas, on s'arrête pour pic-niquer, s'amuser dans les dunes de sable et admirer le paysage. La plage de plus d'un mile est de toute beauté. Tantôt on y voit des bassins d'eau calme et cristalline, tantôt les déferlantes se cassent sur les récifs et nous hypnotisent tellement c'est beau. Et tout au bout, à la pointe de l'île les vagues se croisent, se frappent violemment et voltigent à 12 pieds dans les airs. Tout un spectacle! Le tout sous un ciel bleu légèrement voilé. Que du plaisir! Que du bonheur! La marche dans le sable mou en pente pendant des heures nous a tous donné mal aux pieds et nous sommes contents de revenir à bord. Mais c'est une bonne fatigue. Une dernière baignade et on repart avant que la houle ne rende la sortie de la passe difficile. Une courte navigation d'une heure et demie en vent arrière nous amène à St.-François, Grande-Terre en Guadeloupe. Ce sera probablement notre dernier arrêt en Guadeloupe.
Nous avons beaucoup apprécié les îles dépendantes de la Guadeloupe; Les Saintes, Marie Galante et Petite Terre qui ont beaucoup à offrir!